«Hotel Transylvania» est rempli de grands noms du cinéma — Adam Sandler, Andy Samberg, Selena Gomez, Kevin James, Steve Buscemi, Jon Lovitz et la liste continue —, mais aucune vedette ni effet 3D peut sauver ce film de sa distribution unidimensionnelle et de son intrigue peu originale centrée autour du père surprotecteur. L’idée de créer un hôtel pour monstres est astucieuse. Mais la fraîcheur s’arrête là, car ni l’intrigue ni les personnages ne sont assez développés.
Le comte Dracula (voix d’Adam Sandler) vient d’ouvrir un hôtel au fin fond de la forêt hantée, où les monstres peuvent s’amuser sans la pression du monde humain. Dracula ferait tout pour protéger son hôtel, mais il est encore plus protecteur envers sa fille adolescente, Mavis (Selena Gomez). Mavis a vécu à l’abri du monde, limitée aux confins de l’hôtel, depuis la mort de sa mère un siècle plus tôt. Mais c’était avant l’arrivée inattendue de Johnny (Andy Samberg), un véritable jeune humain, le jour du 118e anniversaire de Mavis. Ce qui suit est un film catapulte décousu qui ressemble plus à la publicité d’un nouveau manège dans un parc d’attractions qu’à un bon film d’animation mené par son intrigue.
Notre premier contact avec Johnny, qui prend sans arrêt des photos avec son téléphone intelligent pendant qu’il voyage à travers le monde, est suffisant pour nous faire rire — nous avons tous déjà vu des jeunes obsédés par la technologie comme lui. Mais peu après, ce jeune de 21 ans conduit son scooter et fait des références culturelles qui ne sont pas du tout de la même époque, et on réalise à quel point le film est déconnecté de la réalité. L’histoire du père contrôlant — remplie d’exclamations de sa fille du genre "Je veux voir le monde!" — et l’amour au premier regard sont tout aussi éculés.
Dans le dernier acte du film, nos monstres – qui comprennent une momie, Frankenstein, l’Homme invisible et une famille de loups-garous — sortent du confinement de l’hôtel pour s’aventurer dans le monde des humains. Quand la bande tombe sur une convention de monstres, remplie de jeunes «nerds» vêtus de costumes de monstres, le film est à son meilleur. L’humour de monstres qui émerge de l’absurdité de la situation offre un répit bien mérité après les blagues pipi-caca et les gags visuels qui remplissent les deux premiers tiers du film. Mais malheureusement, c’est trop peu trop tard.