Bienvenue dans le monde fantastique et merveilleux des monstres pas-si-monstrueux-que-ça qui habitent dans la penderie des tout-petits. Suivez les péripéties d’un monstre qui découvre que l’on peut vivre, sans avoir à faire peur.
L’intrigue
Fiez-vous à Pixar pour en inventer de belles. Comme cette métropole de monstres trépidante, où Monstres, Inc. emploie la crème de la crème dans le genre monstrueux et pros de l’épouvante pour s’introduire dans la penderie des enfants et recueillir leurs cris d’horreur, source d’énergie indispensable pour le bon fonctionnement de la cité. Mais dernièrement, on a assisté à une baisse d’énergie; il semble que les enfants soient beaucoup moins facilement épouvantés de ce temps-ci. Arrivent en scène le chef de l’épouvante, M. James P. Sullivan, Sully pour les intimes (voix de John Goodman), un énorme monstre bleu frisotté et son assistant Mike Wazowski (voix de Billy Crystal), un petit futé vert à l’oeil unique. À eux deux ils font merveille pour recueillir les cris d’enfants les plus puissants. Pour leur malheur, Sully, Mike et les autres ont une ‘peur bleue’ des enfants. Et lorsqu’une petite fille, Boo (voix de Mary Gibbs), réussit à se frayer un chemin à travers la porte de sa penderie jusqu’au monde des monstres, la vie se complique pour Sully. Il apprendra que les enfants sont, finalement, bien moins dangereux qu’il ne l’imaginait.
La distribution
À vrai dire, avec les voix talentueuses de John Goodman, Billy Crystal, Steve Buscemi et James Coburn, on ne peut qu’être en route pour le succès. Et dans Monsters, Inc., (Monstres, Inc. en v.f.), le succès est éclatant. Coburn, récipiendaire d’un Oscar, insuffle littéralement la vie au PDG de Monstres, Inc., M. Henry J. Waternoose, un monstre qui tient du crabe et de l’araignée. Buscemi dans le rôle du vilain Randall Boggs, mince serpent monstrueux possédant la science du camouflage à un point tel qu’il peut se fondre dans n’importe quel décor, joue le contraste parfait pour Sully, s’appliquant à fomenter les pires vilenies pour détrôner son gros rival bleu dans la cueillette des cris d’horreur poussés par les enfants. Crystal a su mettre dans son interprétation de Mike juste assez d’hystérie, de névrose et de bouffonnerie pour compenser la trop grande gentillesse de Sully, sans pour autant voler le show. Même la petite Boo fait une bambine de deux ans et demi convaincante, particulièrement quand elle chante dans son bain. Mais c’est Goodman qui décroche la timbale : son Sully est un bon gros toutou pataud, qu’on a envie de serrer dans nos bras.
La direction
Pixar Animation doit certainement parcourir la planète de long en large pour débusquer les tops niveau dans l’industrie de l’animation et du grand scénario. Une chose est sûre : ils ne s’arrêtent pas avant d’avoir trouvé les meilleurs. Le studio possède le don de Midas quand il s’agit de film d’animation de synthèse. Ses trois dernières productions, Histoire de jouets, Histoire de jouets 2 (le meilleur du genre jusqu’ici) et Une vie de bestiole, lui ont permis d’engranger des milliards de dollars partout dans le monde. Bien sûr, Dreamworks en a donné pour son argent à Disney avec Shrek, le succès spectaculaire du box office estival, mais Pixar n’a pas l’intention de les laisser se reposer sur leurs lauriers. Monstres, Inc. est un merveilleux moment d’imagination pure. L’invention dans toute sa splendeur, particulièrement dans sa représentation d’un univers parallèle dont l’usine et son alignement de portes de penderies est un exemple délicieux. Le film contient tous les éléments indispensables au succès : un bon gars, un visqueux, un faire-valoir comique, une scène de poursuite excitante et la plus irrésistible des raisons pour un happy ending.
Bref ...
Disney et Pixar ont encore mis dans le mille avec ce délice qu’est Monstres, Inc. Amenez toute la famille, installez-vous confortablement dans votre fauteuil et préparez-vous à un moment magique.