Du tourisme extrême? Des personnes qui payent pour se rendre à Pripyat, une ville abandonnée située près du lieu de l’un des pires désastres nucléaires de l’histoire, pour y prendre quelques photos de vacances? Eh bien, c’est possible, et des gens font le voyage malgré les radiations persistantes et d’autres dangers très sérieux, mais aucun qui ne soit aussi douloureusement stupide que les personnages des «Chroniques de Tchernobyl».
Jesse McCartney incarne Chris, le petit frère raisonnable qui aurait préféré s’en tenir à l’itinéraire d’origine : une visite d’une seule journée à Moscou, pendant laquelle il demanderait sa petite amie Natalie (Olivia Dudley) en mariage. Son frère aîné Paul (Jonathan Sadowski) est un mauvais garçon avec un fort penchant pour l’aventure qui insiste pour que le groupe et leur amie Amanda (Devin Kelly) partent plutôt dans un voyage excitant à Pripyat. Amanda est aussi une sorte de photographe parce qu’elle possède un appareil photo sophistiqué et qu’elle prend des photos de tout. À part cela, on ne sait presque rien des autres personnages. Ils sont ensuite rejoints par Michael (Nathan Phillips) et Zoe (Ingrid Bolsø Berdal), qui se révèlent tout aussi peu mémorables que les autres. Paul sait faire la fête, alors il entraîne Chris, Natalie et Amanda dans un bureau douteux pour organiser la visite à Pripyat. Leur guide s’appelle évidemment Yuri (Dimitri Diatchenko), et il a même une enseigne sur son mur qui proclame «Tourisme extrême avec Yuri» et beaucoup de photos de lui en tenue militaire. Il est bâti comme une armoire à glace, mais il ne pourra tenir le coup face aux situations hyper ridicules qui l’attendent.
Le long exposé qui précède leur découverte semble interminable, surtout compte tenu du peu d’horreur que celle-ci recèle: des zombies chauves cachés dans la brume en train de grignoter de la chair humaine! Selon le scénariste et co-producteur Oren Peli, une bonne partie du dialogue a été improvisée, ce qui constitue en quelque sorte un soulagement considérant les répliques lumineuses comme : «Qu’est-ce qui s’est passé exactement à Tchernobyl ?» ou «La nature a repris ses droits». Il s’agit du premier long métrage de Bradley Parker en tant que réalisateur, et même s’il a parfois du mal à maintenir la stabilité de la caméra, il ne s’appuie par sur la technique des fausses «pellicules trouvées» aux images tremblotantes.
Naturellement, certaines personnes seront offusquées par le fait que des cinéastes utilisent une tragédie humaine comme toile de fond d’un film d’horreur, mais beaucoup d’autres films utilisent des événements tragiques comme matière première. Ils seront surtout offusqués de constater à quel point ce film est ennuyeux.